Zooms
Zoom - Frédéric Bécourt : Thanatose, une vie suspendue entre réel et métavers
Dans son nouveau roman "Thanatose", Frédéric Bécourt imagine un homme frappé de mort apparente lors d’une fusillade. Guillaume, le narrateur, s’effondre, déclaré cliniquement mort… avant de revenir à lui, comme s’il s’était “retiré” de son propre corps. Ce phénomène, réel chez certains animaux, s’appelle la thanatose : une forme d’hibernation face au danger. Et si le corps humain, lui aussi, savait fuir la réalité quand l’esprit ne peut plus suivre ?
Guillaume, lui, vit désormais comme un fantôme. Il s’enferme chez lui, entre sa mère, ses chiens, et ses escapades nocturnes dans un métavers où les morts peuvent parfois revenir sous forme d’avatar. Il croit y reconnaître Alice, son amie disparue dans l’attentat. Est-elle bien là ? Ou est-ce son deuil qui le piège ?
Roman du choc, du repli et du doute, "Thanatose" est un roman du deuil, mais sans larmes : un roman de friction entre le corps, l’écran et la mémoire. Frédéric Bécourt, écrivain se situant dans la vague des antimodernes, offre au lecteur un récit nerveux, tendu, sans fioritures, presque clinique, sur la manière dont le réel se fracture — et parfois se recompose.
Zoom - Philippe Pichot-Bravard : Wokisme, écologisme, transhumanisme : les nouveaux totalitarismes ?
Fruit de la modernité, le totalitarisme est une forme de régime récente qui se distingue par sa finalité : doter l’Etat d’un pouvoir sans limite afin de faire table du passé et de construire un monde et un homme nouveaux. Cet homme transformé est le but ultime de toutes les révolutions totalitaires depuis 1793, qu’il s’agisse de l’expérience jacobine française, de l’expérience communiste et de l’expérience national-socialiste allemande. Après le procès de Nuremberg et l’effondrement du communisme en Europe orientale, le totalitarisme semble durablement disqualifié. L’ambition d’une transformation de la société et de l’homme, fortifiée par la mentalité transgressive dominante, ne cesse pourtant de se renforcer dans nos démocraties libérales occidentales, servie par l’emprise de plus en plus étouffante exercée par l’État sur la société et par les mécanismes de conformisme intellectuel, dont le wokisme est l’expression la plus récente et la plus radicale. A l’heure du transhumanisme, nouvel eugénisme, le péril totalitaire reste entier. Philippe Pichot-Bravard, professeur de droit à l'Université, publie "L'homme transformé, but des révolutions totalitaires" chez Via Romana.
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