Zooms

Géorgie : une expérience de pédagogie illibérale, ou comment rompre avec la modernité libérale – immersion dans l’école Iakob Gogebashvili

Publiée le 04/01/2019
Alors que la Géorgie, ancienne république soviétique du Caucase, s’est rapprochée du monde occidental et du modèle libéral, elle reste une société encore assez traditionnelle, en particulier en dehors de sa capitale Tbilissi. Parmi les ilots rayonnants en dehors du modèle libéral figure une expérience de pédagogie originale : l’école Iakob Gogebashvili située à une vingtaine de kilomètres de la capitale géorgienne, dans la commune de Kiketi. Cette école a été fondée et financée par l’homme d’affaires et philanthrope géorgien Levan Vasadze, qui avait donné un entretien à TV Libertés en 2017, dans lequel il expliquait son point de vue sur la nécessaire désurbanisation de l’humanité. Elle présente l’originalité de déployer son enseignement sous quatre aspects : - les enseignements strictement scolaires, sous la supervision du Ministère géorgien de l’éducation et des sciences - les activités sportives - les « talents de vie », qui comprennent des travaux manuels (notamment des activités de cuisine concrètes, puisque les écoliers cuisinent eux-mêmes la nourriture qu’ils mangent à la cantine) - l’enseignement religieux, dans la tradition chrétienne orthodoxe géorgienne L’école Iakob Gogebashvili figure parmi les meilleures du pays, et constitue un modèle de pédagogie alternative qui a fait des émules en Géorgie. Une source d’inspiration potentielle pour tous ceux qui sont en recherche de pédagogies alternatives. Un document de notre envoyé spécial Raoul Weiss.

Zoom - Philippe Pichot-Bravard : Wokisme, écologisme, transhumanisme : les nouveaux totalitarismes ?

Publiée le 15/09/2025

Fruit de la modernité, le totalitarisme est une forme de régime récente qui se distingue par sa finalité : doter l’Etat d’un pouvoir sans limite afin de faire table du passé et de construire un monde et un homme nouveaux. Cet homme transformé est le but ultime de toutes les révolutions totalitaires depuis 1793, qu’il s’agisse de l’expérience jacobine française, de l’expérience communiste et de l’expérience national-socialiste allemande. Après le procès de Nuremberg et l’effondrement du communisme en Europe orientale, le totalitarisme semble durablement disqualifié. L’ambition d’une transformation de la société et de l’homme, fortifiée par la mentalité transgressive dominante, ne cesse pourtant de se renforcer dans nos démocraties libérales occidentales, servie par l’emprise de plus en plus étouffante exercée par l’État sur la société et par les mécanismes de conformisme intellectuel, dont le wokisme est l’expression la plus récente et la plus radicale. A l’heure du transhumanisme, nouvel eugénisme, le péril totalitaire reste entier. Philippe Pichot-Bravard, professeur de droit à l'Université, publie "L'homme transformé, but des révolutions totalitaires" chez Via Romana.